New York, de notre correspondant.
Le procès pour harcèlement sexuel intenté par Paula Jones contre le président américain Bill Clinton qui était prévu le 27 mai à Little Rock (Arkansas) n'aura pas lieu. C'est ce qu'a décidé hier la juge chargée de l'affaire, Susan Webber Wright. La nouvelle est tellement surprenante que, d'après le porte-parole de la Maison Blanche, Clinton l'a d'abord prise pour un poisson d'avril. Malgré les centaines de pages de documents transmis au tribunal, des dizaines de dépositions et les litres d'encre qui dans les journaux américains détaillent avec un luxe de précisions croissant la vie privée du Président, le juge a donc décidé que sur le fond elle n'avait pas matière à juger sur la plainte déposée par l'ancienne employée de l' Etat de l'Arkansas qui accusait Clinton d'avoir baissé son pantalon devant elle dans une chambre d'hôtel à Little Rock. Paula Jones, qui affirmait avoir refusé les avances de Bill Clinton, à l'époque gouverneur de l'Arkansas, l'accusait également de rétorsion professionnelle. Elle avait également déclaré avoir subi à la suite des faits des dommages psychologiques durables. Malgré leurs efforts, ses avocats, a estimé la juge «ont échoué à prouver qu'elle avait un cas suffisamment sérieux pour être soumis à un jury». Le président américain toujours en voyage en Afrique (lire page suivante) est «satisfait» de la décision, a ajouté sobrement son porte-parole. Les avocats de Paula Jones ont annoncé envisager «très sérieuse