La crise asiatique sera au centre du sommet réunissant jusqu'à
demain à Londres les chefs d'Etat et de gouvernement d'Europe et d'Orient (Asem, Asia-Europe Meeting), mais aucune décision, aucun engagement concret n'est attendu de ces mondanités planétaires, deuxièmes du genre.
La réunion menée par Tony Blair, président semestriel de l'Union européenne, accueille, pour sa première sortie en Occident depuis sa nomination, le nouveau Premier ministre chinois, Zhu Rongji, ainsi que les principaux leaders des pays d'Asie, victimes de la crise. «Autour de la table, nous aurons les pays représentant la moitié de la richesse du monde, a souligne le ministre des Affaires étrangères britannique, Robin Cook; c'est la chance de discuter des sujets économiques qui nous concernent et d'améliorer la coopération commerciale entre nos deux continents.»
Les quinze pays européens représentés à l'Asem ont apporté près du tiers des secours du FMI dévolus aux économiques asiatiques en pleine banqueroute, mais l'aide européenne est passée inaperçue, écrasée par les Etats-Unis. «Il y a un manque de visibilité», a concédé Jacques Chirac dans un article donné aux journaux de la région.
Le président français, qui, comme ses partenaires, veut dissiper l'idée selon laquelle l'Europe n'a pas fait assez, estime que «le miracle asiatique n'est pas mort mais dormant». Les sujets qui gênent, les droits de l'homme et la démocratie bafoués par nombre des pays asiatiques invités, seront diplomatiquement évités.
L'As