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Libération

Irlande du nord: course pour la paix avant Päques. Depuis deux ans, Londres et Dublin sont en pourparlers .

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publié le 6 avril 1998 à 0h27

Londres, de notre correspondant.

Londres et Dublin s'étaient fixé la date du vendredi saint pour convenir d'un accord qui mette fin à la guerre d'Irlande du Nord, province chrétienne mais divisée. Quatre jours avant l'heure limite, fixée à jeudi 9 avril minuit, Tony Blair, son homologue irlandais, Bertie Ahern, mais aussi les représentants de la majorité protestante et de la minorité catholique affirmaient pouvoir conclure avant Pâques. Pour le Premier ministre britannique, «il y a toutes les chances de respecter le deadline». «C'est une opportunité sans précédent, nous sommes absolument déterminés à donner au peuple d'Irlande un avenir de paix, et je pense que nous allons y arriver si nous avons le courage de saisir l'occasion», a expliqué samedi Blair, qui, en marge du sommet Asie-Europe, a eu au moins cinq réunions en 48 heures avec Bertie Ahern. Pour Michel McLaughlin, aussi, l'un des leaders de Sinn Féin, «un accord est possible pour jeudi».

Malgré cet optimisme généralisé, les quatre jours ne seront pas faciles et solliciteront tout le talent diplomatique des parrains irlandais et britanniques des négociations. En 96 heures, des ennemis jurés qui ont refusé tout compromis ou concession en trente ans de conflit doivent régler des questions qui n'ont pas trouvé de solutions pendant deux ans de négociations au long cours.

Déjà, le projet d'accord que le président des négociations, l'ex-sénateur américain George Mitchell, devait présenter vendredi soir a été reporté à lundi,