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Libération

Manifestations pour l'Algérie à travers la France.

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publié le 6 avril 1998 à 0h21

Est-ce la pluie battante, une émotion liée aux massacres quelque peu

retombée, une faible participation d'artistes ou de personnalités gouvernementales, une «couverture» médiatique également très faible? Ils n'étaient en tout cas que 4 000 à 5 000 (2 700 selon la police, 10 000 selon certains organisateurs) à défiler samedi après-midi à Paris pour l'Algérie, de la gare de l'Est à la Bastille, alors qu'ils furent 20 000 à répondre à l'appel du collectif Un jour pour l'Algérie, le 10 novembre dernier, quand les massacres succédaient aux massacres. Chants, tam-tams et petites mains jaunes de SOS Racisme y étaient en revanche largement représentés. Avec un changement par rapport au 10 novembre: beaucoup plus de jeunes, de filles et surtout beaucoup plus d'Algériens. D'où une bonne humeur communicative. La dénonciation des massacres était consensuelle; celle des violations des droits de l'homme et la demande d'une «commission d'enquête internationale» très majoritaires. A charge pour les tracts de marquer les divergences et les clivages entre les différents courants algériens. «On est venu pour l'Algérie, notre pays. On veut la paix», chantaient-elles à tue-tête en déroulant un drapeau algérien. D'autres arboraient sur la poitrine les photos de ceux que l'on ne voit jamais dans la presse, ces «disparus» enlevés par les forces de sécurité. La soirée s'est terminée par un concert ­ Idir, Higelin, notamment ­ et une lecture de lettres par Guy Bedos. 1 000 personnes ont notamment man