Radovan Karadzic sera bientôt devant le Tribunal pénal international
de La Haye. Les responsables de cette cour internationale, mise sur pied par l'ONU pour juger les crimes commis pendant la guerre dans l'ex-Yougoslavie, affichent leur certitude de voir, dans quelques jours ou au plus quelques semaines, l'ex-leader des Serbes de Bosnie, inculpé de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide, derrière les vitres blindées du box des accusés. L'envoyée spéciale des Nations unies en Bosnie, Elisabeth Rehn, affirmait mercredi, à Helsinki, qu'il comparaîtrait «très prochainement». Selon plusieurs sources occidentales, le plus recherché des criminels de guerre de l'ex-Yougoslavie serait en train de négocier les conditions de sa reddition, notamment par l'intermédiaire de Biljana Plavcic et de Milorad Dodik, respectivement présidente et Premier ministre de la Republika Srpska (l'entité serbe de Bosnie-Herzégovine), deux personnalités «modérées», même si de fraîche date pour la «dame de fer» des Serbes de Bosnie, désormais décidées à jouer la coopération avec la communauté internationale. Jugée encore impossible ou du moins à très haut risque il y a un an, la mise sous les verrous de Karadzic par une arrestation ou une reddition semble donc maintenant à portée de main. Radovan Karadzic tenterait actuellement d'obtenir des garanties sur le déroulement de son procès, les conditions de sa défense, pour laquelle auraient été pressentis deux avocats américains, et son