Preuve de sa détermination, le gouvernement mexicain a expulsé hier
les douze étrangers arrêtés ce week-end au Chiapas. Deux Belges, deux Canadiens, trois Américains, quatre Espagnols et un Allemand avaient été interpellés au cours d'une vaste opération lancée samedi par les forces de l'ordre contre des Indiens, sympathisants de l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), qui occupaient depuis vendredi la commune de Taniperla, rebaptisée «municipalité autonome Ricardo Flores Magon».
Prestement convoyés vers la capitale, Mexico, ces militants internationalistes ont été déclarés coupables d'avoir tenté d'imposer des «autorités illégitimes» au Chiapas puis expulsés «pour violation flagrante de la Constitution» mexicaine. Ils «ont non seulement participé à des activités politiques mais ont tenté d'exercer des actes d'autorité, avec des citoyens mexicains, alors que ni les uns ni les autres n'en avaient le droit», a expliqué Sergio Orozco, secrétaire général du ministère de l'Intérieur.
Depuis le début de l'année, sept étrangers, dont le prêtre français Michel Chanteau en février, avaient déjà été priés de quitter le Mexique, suspects d'une trop grande sympathie pour la cause zapatiste. Les autorités mexicaines ont engagé l'épreuve de force avec la guérilla et ne tolèrent plus le moindre soutien extérieur à ce mouvement.
La tension n'a cessé de croître au Chapias à la suite du massacre de quarante-cinq Indiens, en décembre dernier, près de San Cristobal. La présence militaire a