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Libération

La traque du dernier carre khmer rouge.Après la chute d'Anlong Veng, il ne resterait que 200 irréductibles.

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publié le 14 avril 1998 à 0h57

Bangkok de notre correspondant

Les forces gouvernementales cambodgiennes contrôlent bel et bien Anlong Veng, le quartier général des Khmers rouges dans l'extrême nord du Cambodge, à 16 kilomètres de la frontière thaïlandaise. Pour le prouver au reste du monde et dissiper le scepticisme qui avait accompagné les communiqués de victoire à la fin mars, les autorités de Phnom Penh ont emmené sur place des journalistes occidentaux hier: «Croyez-vous maintenant que nous avons pris Anlong Veng?», s'est exclamé, victorieux, le chef d'état-major adjoint de l'armée cambodgienne, le général Meas Sophea, escortant les journalistes et leur faisant visiter la maison à deux étages au toit de tuiles de Ta Mok, le chef militaire des derniers Khmers rouges" Anlong Veng, tel que le décrit l'envoyé spécial de l'AFP, est un petit bourg poussiéreux, traversé par une rue principale bordée de centaines de maisons en bois et en chaume. La localité est complètement vide, la population civile ayant été évacuée en direction de la Thaïlande à l'approche des forces gouvernementales. Les journalistes ont trouvé dans les maisons des leaders de la guérilla maoïste des documents et des films 16 mm en mauvais état estampillés «Kampuchea démocratique», datant de la période 1975-1979, lorsque les Khmers rouges étaient au pouvoir à Phnom Penh. Les Khmers rouges, laminés par les défections en chaîne depuis juillet 1996, ont opposé peu de résistance avant d'abandonner leur dernier bastion. Les gouvernementaux contin