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Libération

Netanyahou bétonne sa majorité à l'extrême droite. Le Premier ministre israélien courtise le Moledet, le parti le plus à droite de la Knesset.

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publié le 22 avril 1998 à 23h21

Jérusalem, de notre correspondant.

Benyamin Netanyahou courtise la formation la plus à droite de la Knesset qui prône notamment «le transfert» des Palestiniens au-delà du Jourdain. Le Moledet (Patrie), réduit à deux députés sur un total de cent vingt, a de bonne chance de rejoindre la coalition au pouvoir. Son chef, un ancien général, Rehavam Ze'evi, pourrait alors devenir ministre sans portefeuille. «Le Moledet pourra exprimer ses vues sur tous les sujets, mais devra accepter les grandes lignes du gouvernement», a déclaré lundi soir Netanyahou. Le Premier ministre a reconnu être en négociation «depuis plusieurs jours» avec Ze'evi, surnommé ironiquement «Gandhi» tant la non-violence et lui font deux. Une ébauche d'accord, non signé, permettrait à ce dernier de siéger au sein du cabinet, tout en gardant la liberté de vote sur les questions liées au processus de paix. Car Ze'evi, âgé de 71 ans, ne se contente pas de réclamer l'annulation pure et simple des accords d'Oslo. Il ne veut pas passer un compromis avec les Palestiniens, mais obtenir leur départ. Dans son dernier programme électoral, il plaidait une fois de plus en faveur de la purification ethnique: «Un déplacement des Arabes vers les pays arabes doit être le but de toute négociation. C'est le moyen de résoudre le conflit portant sur la terre d'Israël. L'idée du transfert a accompagné le sionisme à chaque étape de son développement.» Lorsqu'il était gouverneur militaire de la Cisjordanie, au début des années 70, il se