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Libération

Reprise du dialogue entre Taiwan et la Chine. Après trois ans sans contact politique, Pékin affirme vouloir «une réunification pacifique».

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publié le 22 avril 1998 à 23h23

Pékin, de notre correspondante.

Pékin et Taiwan vont recommencer à se parler. Après trois ans d'interruption, les pourparlers entre émissaires du régime communiste chinois et du gouvernement nationaliste taïwanais doivent reprendre ce mercredi à Pékin. Les discussions, prévues jusqu'à vendredi, ont pour objectif de préparer la première rencontre au sommet entre O Chen-Fu, le président de la fondation pour les échanges dans le détroit (SEF), seul organisme taïwanais autorisé à avoir des contacts officiels avec le régime communiste, et son homologue chinois Wang Daohan, qui préside un organisme équivalent, l'association pour les relations dans le détroit de Taiwan (Arats).

Echanges informels. Les premiers contacts entre les deux associations, qui servent de courroie de transmission officielle, remontent à 1993 mais, depuis, peu de progrès ont été accomplis. En revanche, les échanges informels se sont développés. Les industriels taïwanais sont les seconds investisseurs sur le continent après ceux de Hong-kong; de nombreux touristes se pressent sur le continent (l'inverse n'est pas vrai) et les contacts téléphoniques directs sont possibles. Mais les liaisons aériennes et postales passent toujours par l'intermédiaire de Hong-kong, ce qui n'a plus beaucoup de sens depuis la rétrocession de la colonie britannique à la Chine, l'an dernier.

En juin 1995, le président taïwanais, Lee Teng-Hui, s'est rendu aux Etats-Unis provoquant la fureur de Pékin ­ qui refuse que Taiwan développe ses r