L'Algérie n'aura pas réussi à échapper à la Commission des droits de
l'homme de l'ONU qui se sépare demain à Genève. Aucune résolution n'a été présentée, Bruxelles, Paris et Madrid s'y étant opposés. Mais plusieurs Etats ont prié instamment l'Algérie de faciliter la venue de rapporteurs spéciaux. L'ambassadeur britannique, Audrey Glover, s'exprimant au nom de l'UE, puis l'ambassadeur américain, Nancy Rubin, ont ainsi prévenu Alger qu'il fallait montrer «plus de coopération» pour que l'on puisse «vérifier des allégations sur des exécutions arbitraires et des cas de torture». Et Mme Glover de «regretter énormément qu'il ait été impossible de parvenir à une solution» en dépit des efforts de l'UE pour «encourager Alger» à autoriser les visites de deux rapporteurs spéciaux. «Nous ne pouvons rester silencieux lorsqu'un pays refuse systématiquement de coopérer. (") Nous nous promettons de surveiller avec la plus grande attention l'évolution dans ce pays et nous nous réservons le droit, s'il n'y avait pas de progrès, de soulever à nouveau cette question lors de la prochaine session», en 1999 a précisé Audrey Glover. Les Etats-Unis ont aussi «regretté l'absence de transparence et de toute coopération» d'Alger et souhaité que l'on jette «une lumière véritable sur les événements d'Algérie».
Une semaine plus tôt, quatre organisations humanitaires avaient tenté de sortir la commission de son immobilisme en dénonçant son «silence» et en réclamant une commission d'enquête internationale ou