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Libération

Le Parti socialiste espagnol en quête d'un père. Le PSOE organise des primaires pour désigner un successeur à Felipe Gonzalez.

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publié le 24 avril 1998 à 23h31

Madrid, de notre correspondant.

Un an après le départ de Felipe Gonzalez, le PSOE se cherche toujours un père. Il espère le trouver à l'issue des primaires qui se déroulent cet après-midi. Les 380 000 militants socialistes (chiffre officiel mais qui pourrait s'avérer body-buildé aux stéroïdes) doivent élire un candidat aux élections générales, prévues a priori pour l'an 2000. En lice: l'officiel Joaquin Almunia, l'homme tranquille de la continuité dans la continuité, déjà secrétaire général du PSOE; et l'outsider José Borrell, Catalan aux dents longues décidé à donner des coups de pied dans un parti qui se cherche toujours dans l'opposition, deux ans après sa défaite face au Parti populaire (PP) de José Maria Aznar.

Felipe Gonzalez, référence obligatoire, secrétaire général durant un quart de siècle, président du gouvernement pendant quatorze ans, avait lâché par surprise les rênes du parti au 34e congrès, en juin, adoubant son fidèle Joaquin Almunia. «Papa est parti, il va nous falloir apprendre à marcher tout seuls», glissait déjà José Borrell, qui s'avoue aujourd'hui déçu de l'apprentissage: «Notre travail d'opposition peut manifestement s'améliorer, l'avenir de la gauche n'est pas dans une reproduction des solutions appliquées par le passé.» Euphémisme pour attaquer l'apparente immobilité de l'actuelle direction.

Gêné aux entournures à l'heure d'attaquer la politique économique de José Maria Aznar, alors que la croissance dépasse les prévisions les plus optimistes et que le