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Libération

Netanyahou à Auschwitz pour mémoire. Avec son homologue polonais, il a participé à la Marche des vivants.

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publié le 24 avril 1998 à 23h31

Varsovie, de notre correspondante.

La Marche des vivants, qui a réuni hier, sur le site de l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, 7 000 juifs de 42 pays, a commencé traditionnellement devant le célèbre portail orné de l'inscription «Arbeit macht frei» (le travail rend libre). Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son homologue polonais, Jerzy Buzek, l'ont traversé ensemble, visiblement émus, le visage grave.

C'est la première fois qu'un chef de gouvernement israélien participe à cette marche, organisée pour la dixième fois. C'est aussi la première fois qu'un Premier ministre polonais l'accompagne. Des officiels polonais et israéliens, des parlementaires, des rabbins, des représentants de la hiérarchie catholique et protestante, ainsi qu'un millier de survivants et 5 000 jeunes juifs, ont suivi ce parcours symbolique et douloureux qu'avaient dû parcourir certains de leurs ancêtres.

«Plus jamais». La marche s'est ensuite dirigée vers Birkenau, à trois kilomètres de là, où les Allemands ont exterminé plus d'un millier de juifs, mais aussi plusieurs milliers de Polonais, Ukrainiens et Tziganes. Là, le long de la rampe ferroviaire ­ destination finale des trains qui conduisaient hommes, femmes et enfants juifs vers les chambres à gaz ­, les jeunes ont planté de petites pancartes avec les noms de leurs parents qui y ont trouvé la mort. Bougies, fleurs et drapeaux israéliens ont recouvert les ruines des fours crématoires, les barbelés et les restes des b