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Libération

Après la tentative d'évation du meurtrier Marc Dutroux. Les Belges réactivent leur colère. Les comités issus de la Marche blanche de 1996 restent mobilisés.

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publié le 25 avril 1998 à 23h36

Bruxelles,; envoyée spéciale.

Au bureau de la liaison nationale des Comités blancs, les responsables sont assaillis de coups de téléphone. De toute la Belgique, des parents offrent de monter de nouveaux groupes de citoyens, à l'image de ceux qui ont été créés après la Marche blanche qui avait déplacé 300 000 personnes dans les rues de Bruxelles, le 26 octobre 1996. L'une des responsables de ce réseau né après la manifestation, Carine T' Kint, explique: «Depuis hier, les enfants sont très mal, ils se sont réveillés le lendemain de l'évasion de Dutroux en allumant la télévision, ils voulaient vérifier qu'il était retourné en prison. Les parents nous demandent d'installer un dispositif d'aide psychologique dans les écoles, avec un programme pour la problématique Dutroux.»

Depuis l'évasion, Carine T'Kint, Denise Robyns, Mathilde Fourny passent leur temps au bureau, à secourir leurs concitoyens. Elles tentent de répondre à toutes ces petites associations «blanches» aux noms évocateurs Les Colombes, Les Anges, Le Lapin blanc, Le Faon, Idefix" Elles ont enregistré 135 comités, qui réunit environ 2 000 personnes. Visite à la stèle Melissa. Après leur création spontanée fin 96, ces regroupements de dix, vingt, ou cent membres, ronronnaient. Le comité Les Petits Dauphins a organisé, le 11 avril à Ixelles, un repas «spaghetti», en souvenir du dessaisissement du juge Connerotte qui avait déjeuné avec les parents de deux victimes de Dutroux, Julie et Melissa. Le dimanche 26 avril, le comi