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Libération

Albright à Pékin en plein dégel américano-chinois.

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Les considérations économiques ont fait passer les droits de l'homme au second plan.
publié le 28 avril 1998 à 23h47

Washington, de notre correspondant.

«Le temps est venu pour un rapprochement entre les Etats-Unis et la Chine», dit Sandra Kristoff, conseillère de Clinton pour l'Asie au Conseil national de sécurité, alors que la secrétaire d'Etat Madeleine Albright doit arriver mercredi en Chine. «Nous sommes prêts à lever une à une les sanctions (imposées, en 1989, après le massacre de Pékin, ndlr), au fur et à mesure de l'amélioration de nos relations, poursuit Sandra Kristoff. Cette année, nous avons constaté de grands progrès sur la question des droits de l'homme en Chine.» La libération de Wang Dan a bien été, comme celle de Wei Jingsheng en décembre, le prix du «dégel» entre les deux pays. Dégel entamé en octobre ­ quand le président chinois, Jiang Zemin, a été reçu à Washington ­ et que doit consacrer le voyage de Clinton à Pékin, fin juin. «Le sommet d'octobre a débloqué les choses et légitimé notre politique d'interaction avec la Chine, ajoute Sandra Kristoff. Le voyage du Président en juin transformera les relations sino-américaines.» Clinton, élu en 1992 en dénonçant la complaisance de son adversaire Bush envers les «bouchers de Tiananmen», «veut passer à l'Histoire comme le Président qui aura tourné la page de Tiananmen», note Mike Jendrzejczyk, directeur de Human Rights Watch Asia. «Mais il lui faut prouver que la Chine progresse vraiment vers le respect des droits de l'homme.»

«Pôle de stabilité». Deux crises graves ont convaincu Washington de l'importance de consolider la «r