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Libération

Algérie: retour des massacres. 40 personnes égorgées dans la nuit de lundi à mardi à Sidi-Nâamane.

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publié le 29 avril 1998 à 23h49

Après un très relatif répit d'un mois, l'Algérie a renoué avec les

massacres d'envergure le jour du 1er Moharram qui marque le début de la nouvelle année musulmane. Quarante personnes ont été égorgées dans la nuit de lundi à mardi dans le hameau de Chouardia, dans la commune de Sidi-Nâamane, dans la région de Médéa qui fut le théâtre de nombreuses tueries en 1996 et au début 1997. Le communiqué des services de sécurité ne fournit aucune précision sur les circonstances du carnage de Chouardia attribué aux «islamistes armés».

Ce retour des violences semble se traduire non seulement par des massacres contre les civils ­ deux femmes ont été égorgées et cinq autres enlevées à Annaba le 25 avril ­, mais par des attaques meurtrières contre les forces de l'ordre qui rappelent celle des pires années de violence. En effet, le bilan de l'opération menée la semaine dernière contre une villa servant de casernement dans les monts de Larbâa, à 30 km d'Alger, s'est révélé beaucoup plus lourd qu'annoncé dans un premier temps dans la presse algérienne. Selon nos informations, ce sont en effet 80 militaires qui ont été tués et de très nombreux autres blessés. Les quotidiens El Watan et El Açil faisaient état d'une trentaine de soldats tués après que les assaillants aient provoqué l'effondrement de la maison en y lançant des engins explosifs et tiré sur les soldats qui tentaient d'en sortir. Des informations de très bonne source suggèrent une véritable opération de guerre: les agresseurs, qui é