Comment régler pacifiquement la crise du Kosovo tout en restant
unis? C'est la question sur laquelle ont planché mercredi à Rome les directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères des pays membres du Groupe de contact (Allemagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Russie) chargé du dossier ex-yougoslave. La réunion, qui avait commencé à 10 heures du matin, s'est prolongée d'une manière tout à fait inhabituelle pendant sept heures. Apparemment, iI n'a pas été facile de trouver un compromis contentant tous les participants, sans en satisfaire aucun. Les «6» ont finalement décidé d'introduire de nouvelles sanctions notamment, «dans un premier temps, sur le gel des avoirs, puis dans un second temps, en prenant des mesures concernant les investissements», comme l'a indiqué à l'issue de la réunion Jacques Blot, directeur des affaires politiques au ministère français des Affaires étrangères. Parallèlement, le Groupe de contact a voulu donner une «impulsion» au processus de négociations en envisageant un certain nombre de «mesures incitatives» qui permettraient à la République fédérale de Yougoslavie (RFY) de revenir dans les institutions internationales.
Washington avait, au cours des derniers jours, pris une ligne dure à l'égard du président yougoslave Slobodan Milosevic, considéré comme le principal responsable de la détérioration de la situation dans la province du Kosovo dont la population est à 90% albanaise. Les Etats-Unis entendaient donc réclamer des