Madrid, de notre correspondant.
L'ETA reprend sa campagne d'attentats contre les élus locaux du Parti populaire (PP), au pouvoir en Espagne. L'organisation séparatiste basque a assassiné, hier à Pampelune, en Navarre, Tomas Caballero, conseiller municipal de l'UPN l'Union du peuple navarrais, la branche locale du PP. Il a été abattu de deux balles dans la tête, au volant de sa voiture, par deux hommes qui ont pris immédiatement la fuite. Ce retraité d'une compagnie électrique privée, ancien responsable syndical, était porte-parole de l'UPN-PP à Pampelune depuis les élections municipales de mai 1995. Il y a quelques mois, en plein conseil municipal, alors que la campagne d'attentats de l'ETA battait son plein, Tomas Caballero s'en était pris aux élus d'Herri Batasuna (HB), la branche politique de l'organisation, les accusant de «complicité» de «terreur, chantage et assassinat». Contrairement à ses homologues du Pays basque, l'élu de Navarre une région revendiquée par les indépendantistes ne disposait pas de protection policière. C'est le cinquième conseiller municipal PP assassiné par l'ETA depuis juillet la sixième victime, en fait, en comptant Asuncion Garcia, l'épouse de l'adjoint aux finances de Séville, abattue avec son mari, le 30 janvier. L'UPN-PP de Pampelune était dans le collimateur de l'ETA, selon des documents saisis par la police le week-end dernier, après l'arrestation de six collaborateurs du «commando Donosti» (San Sebastian), le seul en activité actuel