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Libération

Réconciliation franco-allemande en mode mineur. «Nouvelle initiative» commune de Chirac et Kohl: la relance du principe de subsidiarité.

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publié le 8 mai 1998 à 3h08

Dix-sept heures de sommet franco-allemand sous le soleil d'Avignon

ont dissipé les nuages amoncelés par les onze heures d'âpre marchandage, samedi à Bruxelles, sur la présidence de la banque centrale européenne (lire ci-contre). Quatre jours après ce grave raté du couple Paris-Bonn, «la relation franco-allemande n'est pas seulement intacte, elle est excellente», a assuré hier Helmut Kohl. Et personne n'a ri.

«On ne l'avait pas vu en aussi bonne forme depuis longtemps», s'étonnait une journaliste allemande. Véritable meneur de la conférence de presse qui a clôturé ce 71e sommet, le chancelier est apparu aussi décontracté et ragaillardi qu'il était arrivé crispé dans la cité des papes, après une salve de critiques, au Bundestag, sur sa «capitulation» face à la France. Jacques Chirac avait sorti le grand jeu pour leur réconciliation: fromage de tête aux truffes, pieds de porc farcis au confit de canard, assaut d'amabilités devant la presse hier.

Pour dissiper l'image de la «panne» du moteur Paris-Bonn, les deux hommes ont sorti de leur chapeau une nouvelle «initiative franco-allemande», dont ils avaient perdu le secret. Au sommet des Quinze à Cardiff, les 15 et 16 juin, a annoncé Kohl, les deux pays proposeront que «le point numéro un à l'ordre du jour soit une discussion extrêmement ouverte sur la forme de l'Europe de demain», avec, surtout, une remise en selle du «principe de subsidiarité». Au lendemain du lancement de l'euro, qui inquiète 60% des Allemands, le chancelier, en ca