L'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit un allongement
spectaculaire de l'espérance de vie dans le monde d'ici à 2025, dans son rapport annuel publié hier à Genève. Elle atteindra 73 ans en 2025 (contre 66 ans aujourd'hui) et 48 ans en 1955. Les taux de fécondité vont continuer de décroître et la réduction de la mortalité infantile (moins de 5 ans) se poursuivra également. Le rapport prévoit donc une forte augmentation de la proportion des personnes âgées de plus de 65 ans. Leur nombre, 390 millions actuellement, atteindra 800 millions en 2025, soit 10% de la population mondiale. Fait marquant, les deux tiers de la population âgée de plus de 65 ans vivront dans les pays en développement.
Le vieillissement de la population reste néanmoins une préoccupation majeure des pays industrialisés. Si la France ne comptait que 200 centenaires en 1950, ils seront 150 000 un siècle plus tard. La question est de savoir comment leur dispenser des soins spécialisés.
Outre les maladies infectieuses toujours galopantes, les pays du tiers monde seront confrontés à un accroissement des maladies non transmissibles, conséquence de la diffusion de modes de vie «à l'occidentale». D'une manière générale, pour que les progrès recensés en matière de santé puissent être tenus pour universels au XXIe siècle, l'OMS désigne deux chantiers majeurs: la réduction des inégalités entre riches et pauvres d'une part; entre hommes et femmes d'autre part, celles-ci étant les laissées-pour-compte des récent