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Libération

Cuba, ça se réchauffe Castro est en tournée à Genève, auréolé de récents succès diplomatiques.

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publié le 15 mai 1998 à 1h18

La Havane envoyé spécial

Malgré une santé manifestement fragile, le premier secrétaire du Parti communiste cubain, chef de l'Etat, président du Conseil des ministres et commandant suprême des forces armées, Fidel Castro Ruz (71 ans) ne déteste pas voyager à l'étranger, généralement à l'occasion de réjouissances diplomatiques. C'est ainsi qu'il séjourne depuis mercredi à Genève où il participe à l'assemblée de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en attendant de prendre la parole, mardi prochain, au cinquantenaire du Gatt organisé par l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce séjour helvétique a été précédé pour le dirigeant cubain par toute une brassée de succès diplomatiques ou politiques. Nul doute qu'il ne cherche à les prolonger sur les bords du Léman. Grâce à Jean Paul II. La visite du pape à Cuba en janvier et l'écho qu'elle a rencontré tant dans l'île qu'à l'extérieur ­ notamment aux Etats-Unis, et tout particulièrement chez les catholiques américains ­ semblent avoir marqué un tournant dans l'histoire récente du régime castriste. La libération subséquente de presque trois centaines de prisonniers politiques (sur les plus de 800 que compteraient les geôles cubaines selon Human Rights Watch) constitue le geste de bonne volonté le plus significatif jamais fait par Castro dans le domaine des droits de l'homme. Peu après, la querelle ouverte avec l'Espagne par l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement conservateur, était refermée et un ambassadeur espagnol est à no