Le président yougoslave Slobodan Milosevic et le leader des Albanais
du Kosovo, Ibrahim Rugova, qui se sont rencontrés vendredi pour la première fois, à Belgrade, sont convenus de lancer des discussions hebdomadaires pour trouver une solution pacifique au problème de cette province peuplée en majorité d'Albanais et rattachée à la Serbie. Ils ont ainsi fidèlement suivi les recommandations du négociateur américain Richard Holbrooke, dont les efforts avaient permis d'organiser ce sommet. Les délégations serbe et albanaise tiendront leur première réunion la semaine prochaine à Pristina, comme l'avait suggéré Holbrooke.
Une nouvelle fois, la partie albanaise a reculé sur la question d'une médiation étrangère, telle qu'elle avait été formulée en mars par le Groupe de contact (Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Italie, France et Russie) qui avait chargé du dossier l'ancien Premier ministre espagnol Felipe Gonzalez. Officiellement, il n'y a pas de médiation, mais l'omniprésence américaine est évidente. Avant de réunir une conférence de presse à Belgrade, Ibrahim Rugova, récemment confirmé par une élection parallèle au poste de président de la République autoproclamée du Kosovo, s'est rendu à l'ambassade des Etats-Unis pour rapporter le contenu des discussions avec Milosevic. Interrogé sur la médiation, Rugova a éludé la question: «Il y a une assistance internationale», a-t-il dit. Veton Suroï, directeur du quotidien Koha Ditore et membre de sa délégation, a précisé que cette ren