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Libération

Nucléaire: le Danemark en froid avec la Suède. Copenhague souhaite la fermeture d'une centrale.

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publié le 16 mai 1998 à 1h27

Stockholm, de notre correspondant

Après la décision du Conseil d'état suédois d'ajourner la fermeture d'un premier réacteur nucléaire prévue le 1er juillet, les réactions semblent beaucoup plus vives au Danemark qu'en Suède même. «La farce sur Barsebäck doit maintenant cesser», s'est exclamé Jens Kramer Mikkelsen, le maire social-démocrate de Copenhague. Le centre de la capitale danoise, en partie alimentée en électricité grâce au nucléaire suédois, n'est en effet qu'à 40 kilomètres de la centrale suédoise. Le spectre de l'accident nucléaire revient régulièrement porter son ombre sur le Danemark. Si bien qu'à plusieurs reprises ces dernières années, le gouvernement danois a réclamé aux Suédois la fermeture de la centrale. Au Danemark, la question est d'autant plus sensible que le parlement avait décidé en 1985 de se passer de l'atome civil. Le ministre danois de l'environnement s'est déclaré confiant quant à une fermeture de la centrale de Barsebäck tandis que son homologue de l'intérieur a demandé des explications au ministre suédois de l'énergie. A Copenhague, où 76% des habitants souhaitent que le démantèlement de Barsebäck démarre ce 1er juillet, la déception est grande. Le mouvement OOA (Organisation pour l'information sur l'énergie), qui avait prévu de faire une fête à Copenhague le 1er juillet pour célébrer la fermeture du réacteur suédois, prévoit maintenant de faire une manifestation de protestation.

A Stockholm, les réactions les plus vives sont venues du parti de g