Vous êtes venu à Paris plaider pour une levée des sanctions qui
frappent l'Irak mais aussi pour une reprise des relations diplomatiques entre Paris et Bagdad. Où en est-on sur ce second point?
Les relations entre les deux pays ont été rompues à cause de malheureux développements résultant de la guerre du Golfe mais il n'y a pas de conflit bilatéral entre la France et l'Irak. Nous faisons de notre mieux pour les reprendre. Pratiquement, nous avons atteint un haut niveau dans nos échanges de vues avec Paris et si nous n'avons pas des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs, nous avons en tout cas des canaux diplomatiques pour nous livrer à des discussions approfondies.
La fin de la diabolisation de l'Irak est en bonne voie au sein de l'UE?
Il n'y a pas de raison qu'elle continue car nous n'avons aucun conflit bilatéral avec les pays d'Europe. Nous essayons aussi de normaliser nos relations avec ceux-ci et nous enregistrons des progrès.
Après la crise de février entre l'Irak et la Commission de l'ONU sur le désarmement irakien, des problèmes demeurent-ils?
La Commission n'est ni honnête, ni impartiale. Elle est depuis des années sous l'influence des Etats-Unis et de l'Angleterre. Les structures de commandement et les postes sensibles sont entre leurs mains. Ces structures décident de ce qui doit être résolu ou non, ce qui n'est pas honnête car c'est une organisation de l'ONU. Nous espérons que le Conseil de sécurité, et des pays comme la France, qui en fait partie, fassent