New Delhi, de notre correspondant
Aquand l'essai nucléaire du Pakistan? La seule inconnue reste la date, car il ne fait plus aucun doute qu'Islamabad va riposter prochainement aux cinq explosions indiennes de Pokhran, dans le désert du Rajasthan. «Notre gouvernement a déjà approuvé le principe d'un tir nucléaire», a déclaré hier Gohar Ayub Khan, le ministre pakistanais des Affaires étrangères. Tout le monde est d'ailleurs tellement convaincu de l'imminence de ces essais que l'affaire a donné lieu à un quiproquo, hier, au sommet du G8 à Birmingham, quand le chancelier Kohl a annoncé à la stupéfaction de ses pairs qu'Islamabad avait testé une charge nucléaire, avant d'être démenti peu après par le Pakistan et les Etats-Unis. La rapidité de la réponse nucléaire d'Islamabad va dépendre de sa capacité à rassembler tous les éléments de son puzzle atomique sur le site de Chagai Hills, dans le Baloutchistan, près de la frontière iranienne. De toute évidence, le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, n'a pas été convaincu par Strobe Talbott, l'envoyé spécial de Bill Clinton venu prêcher la modération. Certains experts pensaient pourtant que le Pakistan pourrait renoncer à l'option nucléaire en échange de quelques concessions américaines, dont la levée de l'amendement Pressler, qui interdit aux Etats-Unis toute coopération militaire avec des pays qui poursuivent un programme nucléaire. Un accord qui aurait permis au Pakistan de récupérer des avions F16 déjà payés mais jamais livr