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Libération

Les enjeux du référendum.

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publié le 22 mai 1998 à 1h56

C'est l'île d'Irlande qui vote aujourd'hui sur l'accord de paix

signé à Belfast il y a un mois. En Irlande du Nord, où les protestants représentent 55% de la population, 1,2 million d'électeurs doivent répondre par oui ou par non à la question de savoir s'ils soutiennent le document conclu par les gouvernements britannique, irlandais, et les principaux partis nord-irlandais. L'accord prévoit des élections le 25 juin pour la mise en place d'une assemblée dans la province, l'établissement d'institutions Nord-Sud et la création d'un Conseil des îles, qui discutera des questions communes à l'Angleterre, l'Irlande, l'Ecosse et le pays de Galles. Le texte prévoit par ailleurs la libération des prisonniers politiques dans un délai de deux ans, ainsi que le désarmement de toutes les milices paramilitaires. Le principal parti protestant et le premier parti de la province, l'UUP de David Trimble, s'est prononcé en faveur de l'accord, avec le soutien de deux partis représentant les paramilitaires loyalistes. En revanche, le DUP de Ian Paisley a appelé à voter non. Côté catholique, les nationalistes du SDLP de John Hume et les républicains de Sinn Féin de Gerry Adams, ainsi que les mouvements intercommunautaires comme la Coalition des femmes appellent à voter en faveur du document. En république d'Irlande, les 2,7 millions d'électeurs doivent, eux, avaliser les amendements aux articles 2 et 3 de la Constitution qui, depuis 1937, expriment la revendication territoriale de la République s