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Libération

Espagne: déballage au procès des GAL. Un ancien policier réitère ses accusations contre l'ex-ministre Barrionuevo.

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par Isabelle de COURSON
publié le 26 mai 1998 à 2h11

Madrid, intérim.

Le procès très attendu des responsables présumés des Groupes antiterroristes de libération (GAL) a démarré hier matin à Madrid. L'ex-ministre de l'Intérieur socialiste José Barrionuevo et son secrétaire d'Etat à la Sécurité, Rafael Vera, sont venus prendre place sur le banc des accusés aux côtés de dix de leurs anciens collaborateurs. Ils sont soupçonnés d'avoir dessiné la structure de ces commandos de mercenaires qui ont fait 28 morts dans les années 80 chez les indépendantistes basques réfugiés en France (lire Libération d'hier). Dans les semaines qui viennent, ils devront répondre de la première action revendiquée par les GAL: l'enlèvement à Hendaye en décembre 1983 de Segundo Marey, un Français d'origine espagnole confondu avec un dirigeant de l'ETA.

A leur arrivée, tous les accusés essayaient tant bien que mal de donner une image de sérénité. Devant les dizaines de sympathisants socialistes venus l'encourager, José Barrionuevo prédisait même qu'à la fin du procès il faudrait lui faire des excuses publiques pour les injustices commises à son égard. Dans le cas de l'ex-policier Amedo, le premier à comparaître hier, la tranquillité n'était qu'apparente. Il s'en est en effet pris aux manifestants et a déchiré devant les caméras un autocollant de soutien à l'ex-ministre de l'Intérieur. Plus tard, devant les juges, il a eu grand peine à cacher sa nervosité. A trois reprises, il a demandé une interruption de séance.

Amedo, qui avait fait sensation en 1994 en «