Le ton monte entre partisans du président Khatami et conservateurs
se réclamant du numéro un du régime, Ali Khamenei. Plusieurs personnes ont été blessées, hier, au cours de heurts provoqués par des centaines de militants intégristes qui ont attaqué 2 000 étudiants qui manifestaient leur soutien au chef de l'Etat dans un parc proche de l'université de Téhéran, à l'appel de l'Union islamique des universités (gauche). Les slogans des intégristes ciblaient le ministre de l'Intérieur, l'un des hommes forts du gouvernement, et le maire de Téhéran, Karbastchi, accusé d'être «corrompu». «Si le pays continue, les tchadors vont tomber et les Américains vont revenir», lançaient des islamistes tandis que les manifestants scandaient: «Khatami, viens à notre secours» et «Mort aux taliban». Ces heurts semblent une riposte à la célébration, samedi, dans le calme, du premier anniversaire de l'élection de Khatami, qui a rassemblé des dizaines de milliers de ses partisans à l'université de Téhéran et au cours duquel il a prononcé un vibrant plaidoyer pour la «défense des libertés culturelles et politiques».
Parallèlement et alors que Paris vient d'inviter le ministre iranien des Affaires étrangères , les conservateurs accentuent la pression contre le maire de Téhéran. Proche de Khatami et figure de proue des «réformateurs», ce dernier a été empêché de quitter l'Iran pour se rendre à une conférence à Tokyo. La volonté du Président de créer un nouveau parti dont le maire serait l'un des princi