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Libération

Violences éclatées en Algérie. Attentats dans la région de Khémis Miliana et en Kabylie.

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publié le 27 mai 1998 à 2h15

De répit relatif en flambée de violences soudaine ou attendue, la

guerre se poursuit en Algérie. Sans qu'il soit possible de trouver une logique ou une explication à des pics meurtriers qui frappent actuellement la région de Khémis Miliana, considérée comme une des zones d'activité des GIA, et la Kabylie.

C'est sur le marché de fruits et légumes de Khémis Miliana, à 100 km d'Alger, que sept personnes ont été tuées et huit autres blessées hier matin par l'explosion d'une bombe. Le 5 mai déjà, l'attaque d'un autre marché ­ celui aux bestiaux ­ de cette ville avait donné lieu à une scène d'horreur: les assaillants avaient égorgé et pendu un jeune homme à un arbre sous les yeux des habitants terrorisés. Quelques heures plus tard, un commerçant avait été criblé de balles à bout portant sur ce même marché.

En revanche, la Kabylie ne paraît pas en proie à une flambée de violences analogue malgré les 31 personnes tuées depuis dimanche: 23 d'entre elles sont en effet des islamistes armés qu'on suppose tués au cours d'opérations militaires. Cinq policiers stationnés à un barrage ont cependant été tués et un autre blessé dimanche matin à Tighzirt. Mitraillés à partir d'une voiture, selon certains témoignages, tués par un groupe caché dans une épicerie, selon d'autres. A Tizi-Ouzou, un policier a été criblé de balles depuis un véhicule. Toujours à Tighzirt, trois commerçants auraient été enlevés. Deux civils ont aussi été assassinés près de Béjaïa, dans le village d'Ililten. Enfin, dans l