Tempête dans un verre de vin à Denver, où le responsable des écoles
publiques a pris une décision qui, pendant une dizaine de jours, a provoqué dans la presse locale une bonne rasade d'éditoriaux passionnés. Au retour de France d'une quinzaine d'élèves d'une école de Denver, ce responsable avait appris que les adolescents âgés d'une quinzaine d'années avaient été autorisés à boire quelques gorgées de vin avec leurs professeurs lors d'un dîner gastronomique. Il avait sans hésiter immédiatement suspendu le directeur de l'école. La sanction, selon lui, était l'inévitable conséquence de la règle dite de tolérance zéro qui interdit aux élèves de consommer une seule goutte d'alcool dans l'environnement scolaire. Une règle valable, selon lui, à Paris comme dans le Colorado. «C'est le règlement: la consommation de drogue ou d'alcool est totalement inacceptable. Pas d'exception!» expliqua le responsable Robert Tschirki. S'agissant d'un voyage destiné, selon son intitulé, à «familiariser les élèves avec des expériences différentes», la sanction était un peu forte pour les parents. Selon le Denver Post, ils estimaient unanimement que les quelques «gouttes» de vin dégustées par leurs enfants ne justifiaient pas une telle sévérité. Le New York Times soulignait toutefois hier que le cas n'était pas unique: au nom de la même prohibition, un petit garçon de 13 ans a été suspendu récemment d'une école de Géorgie pour avoir offert une bouteille de vin soigneusement emballée à son professe