New York, de notre correspondant.
Richard Butler, le président de la commission spéciale des Nations unies chargée du désarmement de l'Irak (Unscom) est attendu à Bagdad cette semaine. Son voyage a été précédé, la semaine dernière, par une présentation d'une journée et demie au cours de laquelle les experts de l'Unscom ont énuméré devant le Conseil de sécurité les efforts qui, selon eux, sont à accomplir par l'Irak pour satisfaire aux obligations en matière de désarmement qui lui ont été imposées en 1991. Huit ans après l'invasion du Koweït et le début des sanctions de l'ONU, leur levée dépend, en effet, toujours d'une déclaration par l'Unscom certifiant la destruction de l'intégralité des armes de «destruction massive» détenues par Bagdad. A New York, la liste des dernières requêtes présentées par Richard Butler a été aussitôt critiquée par le ministre des Affaires étrangères irakien, Mohammed Saïd al-Sahhaf. Selon lui, l'Irak a rempli ses obligations sur trois dossiers, qui, pour l'Unscom, demeurent incomplets: les missiles, les armes chimiques et bactériologiques.
Les Irakiens ont réagi très négativement à votre dernière présentation devant le Conseil de sécurité. Pour eux, les questions que vous soulevez ont déjà été résolues" Cette réponse est inacceptable. Mais je crois que nous irons plus loin à Bagdad. Je ne sais pas pourquoi l'Irak juge ce type de propagande utile, mais si c'est la façon dont il souhaite procéder sur la place publique, ainsi soit-il! Ce qui compte, c'