New York, de notre correspondant.
«Un monde sans drogues. Nous pouvons le faire!» Une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement dont Jacques Chirac sont attendus à New York à partir d'aujourd'hui et durant une semaine pour une session extraordinaire de l'Onu destinée à marquer le dixième anniversaire de la «convention internationale contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes». Avec environ 190 millions d'utilisateurs recensés au niveau mondial (un chiffre en augmentation constante), la conférence devrait être l'occasion d'une déclaration commune visant à établir de nouveaux programmes destinés à réduire la consommation d'ici à 2003 et à diminuer «fortement à la fois l'offre et la demande» de drogues d'ici à 2008. D'après les chiffres des Nations unies, entre 3,3 % et 4,1 % de la population mondiale consomment chaque année des drogues illicites. L'héroïne (8 millions d'utilisateurs) est, selon l'Onu, la plus «dangereuse», même si la cocaïne (13 millions de consommateurs) est plus répandue. Enfin, au niveau mondial, on recense 140 millions de fumeurs de cannabis. Pour la première fois, la réduction de la «demande» devrait figurer en bonne place dans les discussions. Une revendication constante des pays «producteurs», qui estiment que rien ne sera possible sans réduction de la consommation dans les pays développés. Les chefs d'Etat devraient également évoquer le sujet controversé de la légalisation, pour y réaffirmer principalement leur opposi