La communauté internationale durcit le ton contre Belgrade. Les pays
membres du Groupe de contact sur l'ex-Yougoslavie (Etats-Unis, Allemagne, Grande Bretagne, France, Italie, Russie), réunis hier à Paris au niveau des hauts fonctionnaires, ont menacé le président Slobodan Milosevic de nouvelles sanctions s'il ne mettait pas rapidement terme aux affrontements au Kosovo, province du sud de la Serbie peuplée à 90% d'Albanais de souche. Ils ont également demandé la reprise des négociations sur le statut du Kosovo et le retour des réfugiés.
Un «paquet» de propositions, sera dévoilé vendredi à Londres, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères qui «devraient fixer un délai pour l'acceptation et la mise en oeuvre de ces mesures», a affirmé le représentant français, Jacques Blot, qui se refuse toutefois à employer le terme d'ultimatum. La communauté internationale veut d'abord épuiser toutes les voies diplomatiques possibles, comme l'a réclamé mercredi le ministre russe de la Défense, Igor Sergueïev, et cherche surtout à ménager l'unité du Groupe de contact. Moscou réprouve l'idée d'une intervention militaire au Kosovo et a bloqué mardi un projet de résolution autorisant le recours de la force par l'Otan. Paris, de son côté, insiste sur la nécessité d'une autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies et affirme que «si une opération militaire devait être envisagée, elle devrait se réaliser avec l'accord, voire la participation de la Russie». «La seule attitude,