Rendez-vous le 9 août. C'est à cette date que Richard Butler, le
chef des inspecteurs de l'ONU pour le désarmement irakien (Unscom), et le vice-Premier ministre Tarek Aziz ont convenu de se rencontrer pour étudier une possible levée de l'embargo pétrolier en vigueur depuis 1990. Fait rarissime: celui que la presse irakienne qualifiait jusqu'alors de «chien enragé» et son interlocuteur irakien se sont présentés dimanche ensemble devant la presse pour se féliciter de la percée obtenue après deux jours de discussions à Bagdad. Ils se sont déclarés confiants dans une possible levée de l'embargo à partir d'octobre. Hier, le coup d'envoi d'une phase accélérée du désarmement, qui devrait durer deux mois, a donc été donné. «C'est une bonne nouvelle, a commenté Richard Butler. Je crois que nous serons en mesure en octobre de commencer à préparer un rapport final sur le paragraphe 22 (de la résolution 687 du Conseil de sécurité votée en avril 1991, ndlr)», qui prévoit la levée de l'embargo sur les exportations irakiennes lorsque Bagdad aura démantelé ses armes de destruction massive.
Butler a toutefois indiqué que, pour accélérer le processus de désarmement, la partie irakienne devait «faciliter l'accès aux équipements et documents afin que les inspecteurs puissent vérifier ce qu'il reste des armements de destruction massive dont dispose l'Irak». Il a estimé que «la lumière que l'on aperçoit au bout du tunnel n'a jamais été aussi visible», refusant néanmoins de révéler les détails de l