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Libération

Le Conseil européen de Cardiff. L'automne sera studieux. En octobre, un sommet relancera la réforme institutionnelle.

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publié le 16 juin 1998 à 3h39

Cardiff, envoyé spécial.

Rarement les journalistes anglais ont montré une telle débauche d'enthousiasme lors d'un sommet européen. Pensez: l'Angleterre a gagné 2 à 0 contre la Tunisie, hier après-midi. Sur le coup de 13h30 (heure locale), toutes les télévisions des salles de presse ont cessé de diffuser des informations sur le déroulement du Conseil européen qui a débuté hier matin, les journalistes ayant zappé d'un commun accord sur le match de foot" Pendant ce temps, les Quinze déjeunaient à huis clos, et dans la plus totale indifférence, afin de discuter de la réforme des institutions souhaitée par Helmut Kohl et Jacques Chirac (lire Libération d'hier). Seul élément concret: la convocation d'un sommet «informel» (c'est-à-dire en petit comité), à Vienne, sans doute les 16 et 17 octobre, destiné à relancer la réflexion sur «l'avenir de l'Europe». Un «groupe de travail» devrait être créé à cette occasion, qui devra livrer aux Quinze un document sur la réforme des institutions, la subsidiarité et l'Europe du citoyen lors du Conseil de décembre.

A ce stade, il ne s'agit pas de lancer une nouvelle conférence intergouvernementale destinée à modifier le traité conclu péniblement à Amsterdam en juin 1997. Et ce d'autant que ce dernier n'est pas encore entré en vigueur. Les Quinze, poussés par le couple franco-allemand, ont simplement voulu affirmer que le chantier institutionnel de l'Union ne s'était pas arrêté avec le traité d'Amsterdam et l'euro et qu'il était nécessaire d'adapte