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Libération

Kosovo: l'Otan veut plus que des promesses. L'offre de dialogue de Milosevic ne convainc ni les Occidentaux ni les Albanais.

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publié le 18 juin 1998 à 3h52

L'Otan a demandé hier au président yougoslave Slobodan Milosevic de

concrétiser rapidement ses engagements pris mardi pour mettre un terme à la violence au Kosovo, en précisant qu'elle poursuivait dans l'immédiat ses préparatifs militaires. Réclamant une intervention de l'Otan, les dirigeants albanais du Kosovo ont refusé hier l'offre de dialogue du président yougoslave Slobodan Milosevic tant qu'il n'aura pas retiré ses unités spéciales de police de la province peuplée à majorité d'Albanais. «Le jeu de poker menteur continue» entre Belgrade et l'Alliance atlantique, a résumé un diplomate, en évoquant le sommet russo-yougoslave à Moscou et la volonté de l'Otan de jouer sa partie dans l'épreuve de force qui oppose Milosevic à la communauté internationale. Après des discussions très ardues avec les Russes, le chef de l'Etat yougoslave s'est engagé à régler notamment le conflit du Kosovo «par des moyens politiques» et à accepter le retour de «tous les réfugiés».

«Si vraiment il ne respecte pas les promesses qu'il vient de faire, et qui ne répondent pas à tout ce que la communauté internationale avait demandé, alors il rencontrera vraiment de grandes difficultés», a averti le secrétaire général de l'Otan, Javier Solana. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Evgueni Primakov, a informé hier plusieurs de ses homologues occidentaux des résultats des entretiens entre les présidents russe et yougoslave. Cité par l'agence Interfax, il a aussi contesté les arguments av