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Libération

Le rapport 1998 d'Amnesty International: 141 pays montrés du doigt. La France épinglée sur les bavures policières.

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par Anthony WALTON
publié le 18 juin 1998 à 3h51

C'est l'équipe d'Amnesty International. «Parce que la Coupe du monde

de football ne doit pas faire oublier les prisonniers d'opinion, les cas de torture et autres disparitions», l'organisation de défense des droits de l'homme a présenté hier une «équipe alternative» composée de 11 victimes de violations des droits humains dont les pays (Brésil, Japon, Tunisie, Cameroun, Corée du Sud, Etats-Unis, Croatie, Iran, Nigeria, Arabie Saoudite, Mexique) participent au Mondial 98. «Dans cette équipe, il y a surtout des défenseurs, des défenseurs des droits humains», a souligné le président de la section française de l'organisation, Denys Robiliard, à l'occasion de la sortie de son rapport annuel (1). «Amnesty avait l'embarras du choix pour former cette équipe mais notre objectif n'était pas d'assurer une représentation géographique», explique-t-il. Au total, on peut relever que, sur les 32 pays participant à la Coupe du monde en France, seuls deux (la Norvège et les Pays-Bas) ne sont pas épinglés par le rapport. La France ne fait pas exception: Amnesty pointe le fait que des membres des forces de l'ordre impliqués dans des affaires d'usage mortel d'armes à feu ont été traduits en justice avec des retards considérables, puis soit acquittés, soit condamnés à des peines d'emprisonnement symboliques. Elle dénonce également les poursuites judiciaires engagées contre des objecteurs de conscience.

Dans ce rapport rituel, Amnesty International livre, comme chaque année, le sinistre catalogue de