Washington de notre correspondant.
Le Kosovo a dominé la visite que poursuit Lionel Jospin à Washington et à New York, où il sera reçu à l'ONU samedi. Sur ce sujet comme sur d'autres dossiers (non-prolifération, Proche-Orient, dégel avec l'Iran), «il existe une vraie convergence d'analyses» entre Américains et Français, assure Hubert Védrine, le ministre français des Affaires étrangères. Diagnostic confirmé par un haut diplomate américain selon lequel les relations entre les deux pays «n'ont jamais été aussi détendues que depuis l'arrivée au pouvoir de Jospin et de son équipe». «Le dialogue franco-américain s'est considérablement développé ces derniers mois, notamment grâce aux contacts réguliers entre Mme Albright (le secrétaire d'Etat américain, nldr) et M. Védrine», a renchéri Jospin vendredi au National Press Club, en insistant sur la «convergence de vues et la cohérence dans l'action» que ce dialogue assure. Evoquant l'Afrique, il s'est même félicité d'avoir «pu constater combien Américains et Français partagent le même souci d'éviter les concurrences stériles». La lune de miel peut-elle durer?
«La France est pour nous un partenaire très important, non seulement parce qu'elle joue un rôle clé dans l'Union européenne, mais parce qu'elle est, avec les Etats-Unis, peut-être le seul pays à avoir une vision globale du monde, et la volonté politique d'affronter les problèmes de sécurité nationale au niveau régional et même plus vaste», explique un conseiller de Clinton. La cri