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Libération

Inquiétude sur les élections au Cambodge. Selon deux opposants, le scrutin du 26 juillet risque de n'être ni libre ni équitable.

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publié le 20 juin 1998 à 3h33

Les prochaines élections générales au Cambodge, programmées pour le

26 juillet, s'annoncent mal. La communauté internationale s'apprête à légitimer un processus électoral qui semble bien peu à même de satisfaire aux exigences minimales de l'ONU en la matière. C'est le message qu'ont voulu faire passer vendredi deux leaders de l'opposition cambodgienne, Sam Rainsy et Son Soubert. Ils ont averti qu'ils ne participeraient pas aux législatives du 26 juillet si les conditions pour des élections «libres et équitables» ne sont pas remplies avant le 5 juillet. L'ex-ministre des Finances, Sam Rainsy, a accusé la communauté internationale de «fermer les yeux sur toutes les carences et les irrégularités du processus électoral», comme il l'avait fait cinq ans plus tôt. Les dernières élections générales au Cambodge, financées par les Nations unies en 1993, n'ont pas été un modèle du genre. Bien que le scrutin ait été remporté par le Funcinpec, le parti royaliste dirigé par le prince Norodom Ranariddh, celui-ci fut contraint par l'homme fort du régime, Hun Sen, qui dirige le Parti du peuple cambodgien (PPC), de partager le pouvoir. En juillet dernier, Hun Sen a fini par évincer le prince au terme d'un coup de force militaire qui a fait des dizaines de morts.

Le groupe dit des «Amis du Cambodge», qui rassemble l'Asean (Association des nations du Sud-Est asiatique) ainsi que les Etats-Unis, le Japon, la France, l'UE et l'Australie, doit tenir ce samedi à Bangkok sa dernière réunion pour ava