Namibie, Afrique du Sud, Mozambique, Angola... Jacques Chirac entame
aujourd'hui une tournée sans précédent d'un président français en Afrique australe, région-clé de l'avenir du continent noir. Cette incursion hors du pré carré francophone se veut symbolique du «redéploiement» annoncé de la France sur le continent, et en particulier avec les pays d'Afrique australe, largement tournés vers leur développement économique. Une quarantaine de patrons accompagnent d'ailleurs Chirac, ainsi que les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération. La dimension économique du voyage est sans doute plus consistante que sa dimension politique, la France n'étant toujours pas, malgré ses efforts, débarrassée de l'image détestable de néocolonialisme rétrograde qu'avait donné, l'an dernier, son soutien jusqu'au bout au régime du président zaïrois Mobutu. L'Angola, l'une des étapes importantes du voyage, était d'ailleurs intervenue pour aider à renverser Mobutu... L'Angola où, justement, la France a une présence économique considérable au travers de l'empire Elf et de ses fabuleuses découvertes off-shore.
Jacques Chirac va tenter de donner une image rénovée de la politique africaine de la France, et offrir à ces pays lusophones et anglophones un partenariat différent. Mais chacun des pays visités a sa spécificité, la première étape, douze heures en Namibie, présentant, à tous points de vue, le moins d'enjeux. C'est bien sûr en Afrique du Sud, la puissance émergente du continent, que se