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Libération

Clinton à la découvertede la «nouvelle Chine». Visite historique mais controversée aujourd'hui à Xi'an.

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publié le 25 juin 1998 à 4h19

Washington, de notre correspondant.

Bill Clinton entame aujourd'hui à Xi'an ce que ses conseillers appel-lent en plaisantant sa «Longue Marche» en Chine: un périple de neuf jours qui le mènera à Pékin, Shanghai, Guilin et Hong-kong, et dont le «sommet» sera sa rencontre samedi avec le président Jiang Zemin au Palais du Peuple sur la place Tiananmen. «L'enjeu de ce voyage est précisément de montrer aux Américains que la Chine ne se réduit pas au massacre de Tiananmen», explique Richard Haas, analyste à la Brookings Institution. Le véritable objectif ­ le seul, disent les critiques ­ du voyage est l'opinion publique américaine. Il s'agit de la convaincre qu'il y a bel et bien «une nouvelle Chine» (que Newsweek célèbre à la une cette semaine), moderne, ouverte, dynamique et prête à devenir un «partenaire stratégique» des Etats-Unis. Suite impériale. Clinton s'est donc envolé de Washington hier, accompagné d'une suite véritablement impériale (plus de 1 200 personnes, dont près de 300 journalistes, à bord de quatre Boeing 747 suivis de plusieurs avions-cargos militaires C-141. Manière de bien montrer, dit son porte-parole Mike McCurry, que ce voyage est «historique» (le plus grand et le plus long qu'ait jamais fait un président des Etats-Unis à l'étranger), et que la relation entre la Chine et les Etats-Unis est une des plus importantes au monde.

Et pourtant, cette Longue Marche (comme jadis celle de Mao) a un air de fuite en avant. En occupant les écrans de télévision en prime