Windhoek, envoyé spécial.
Vingt et un coups de canon, deux Marseillaises et la musique du film Docteur Jivago, la chanson de Lara, pour le passage en revue des troupes. Jacques Chirac a débuté hier à Windhoek, en Namibie, son périple de six jours en Afrique australe. Accueilli par le président namibien Sam Nujoma, Jacques Chirac a assuré vouloir développer «nos relations de partenariat» et «notre vision commune». «Nous avons de l'uranium et beaucoup de richesses naturelles. Vous avez la technologie. Nous sommes faits pour nous entendre», a répondu son homologue. Mais pas seulement. En commençant les entretiens, Sam Nujoma a fait part de la reconnaissance de son pays pour l'attitude de la France lors des négociations qui ont conduit à l'indépendance de la Namibie, en mars 1990: «C'est l'Etat français qui a catégoriquement rejeté le lien entre l'indépendance de la Namibie et le retrait des troupes cubaines d'Angola.» Chirac et Nujoma ont ensuite posé la première pierre du nouveau centre culturel franco-namibien, qui, a précisé le président français, «aura pour vocation d'être un instrument à la disposition de tous les Namibiens, en particulier des communautés socialement les plus défavorisées.» Un thème on ne peut plus cher à Sam Nujoma, et à sa politique d'affirmative action visant à favoriser les Noirs dans un pays toujours profondément marqué par l'apartheid. Pour l'occasion, Jacques Chirac s'était fait accompagné du paléontologue Yves Coppens: «Ils sont venus vous présen