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Libération

Chirac, de la Corrèze au Zambèze. Le Président a entamé hier en Namibie sa tournée en Afrique australe.

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publié le 26 juin 1998 à 3h34

Windhoek, envoyé spécial.

Vingt et un coups de canon, deux Marseillaises et la musique du film Docteur Jivago, la chanson de Lara, pour le passage en revue des troupes. Jacques Chirac a débuté hier à Windhoek, en Namibie, son périple de six jours en Afrique australe. Accueilli par le président namibien Sam Nujoma, Jacques Chirac a assuré vouloir développer «nos relations de partenariat» et «notre vision commune». «Nous avons de l'uranium et beaucoup de richesses naturelles. Vous avez la technologie. Nous sommes faits pour nous entendre», a répondu son homologue. Mais pas seulement. En commençant les entretiens, Sam Nujoma a fait part de la reconnaissance de son pays pour l'attitude de la France lors des négociations qui ont conduit à l'indépendance de la Namibie, en mars 1990: «C'est l'Etat français qui a catégoriquement rejeté le lien entre l'indépendance de la Namibie et le retrait des troupes cubaines d'Angola.» Chirac et Nujoma ont ensuite posé la première pierre du nouveau centre culturel franco-namibien, qui, a précisé le président français, «aura pour vocation d'être un instrument à la disposition de tous les Namibiens, en particulier des communautés socialement les plus défavorisées.» Un thème on ne peut plus cher à Sam Nujoma, et à sa politique d'affirmative action visant à favoriser les Noirs dans un pays toujours profondément marqué par l'apartheid. Pour l'occasion, Jacques Chirac s'était fait accompagné du paléontologue Yves Coppens: «Ils sont venus vous présen