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Libération

En Chine, Clinton joue l'ami américain. A son arrivée, il promet de «grands progrès» pour les deux pays.

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publié le 26 juin 1998 à 4h28

Pékin, de notre correspondante.

Le symbolisme diplomatique prend parfois des chemins détournés. Neuf ans après le massacre de Tiananmen, c'est avec la Chine éternelle que l'Amérique veut renouer. Aussi Bill Clinton a-t-il amorcé hier soir sa visite officielle de neuf jours en Chine par un premier arrêt à Xian, l'ancienne capitale impériale. Dès son arrivée sur le sol chinois, le président américain a défendu sa politique d'«engagement constructif», qui soulève de vives controverses aux Etats-Unis. «Il peut y avoir des gens qui se demandent si des liens plus étroits entre la Chine et l'Amérique sont une bonne chose. La réponse est clairement oui», a-t-il affirmé.

Les critiques les plus vives reprochent à Clinton d'avoir accepté de se rendre samedi sur la place Tiananmen, à Pékin, théâtre en juin 1989 du massacre de manifestants qui réclamaient la démocratie. «Un jour nouveau est en train de naître pour le peuple chinois. Les progrès que nous allons accomplir cette semaine peuvent déboucher sur de grands progrès au profit de nos deux peuples dans les prochaines années», a ajouté le président américain.

Bill Clinton n'a guère de chances de rencontrer de dissidents au cours de son séjour mais le Président a envoyé un message juste avant son départ en accordant une interview à trois journalistes de Radio Free Asia, qui se sont vu refuser leur visa pour la Chine. Un autre litige sur la liberté de la culture attend Clinton à Shanghai. Un opéra exceptionnel de dix-huit heures, mis en s