Madrid, de notre correspondant.
La campagne sanglante de l'ETA contre les élus du Parti populaire (PP) espagnol continue. L'organisation séparatiste basque a assassiné hier Manuel Zamarreño, conseiller municipal du PP à Renteria, dans la banlieue de San Sebastian. Manuel Zamarreño avait succédé à ce poste à José Luis Caso, lui-même assassiné d'une balle dans la tête par l'ETA le 11 décembre dernier. Malgré sa peur, il avait alors accepté le fauteuil de conseiller municipal «par loyauté envers son ami José Luis». Et il avait accusé les conseillers municipaux d'Herri Batasuna (HB), la branche politique de l'ETA, d'être les véritables responsables de l'attentat, ce qui lui avait valu une série de menaces de mort. Comme les autres élus locaux du PP au Pays basque, Manuel Zamarreño était protégé par un garde du corps, un agent de la Ertzaintza, la police autonome basque, qui a lui-même été blessé dans l'attentat, et dont la vie paraissait hier après-midi hors de danger. A 11 heures du matin, une moto piégée a explosé au passage du conseiller municipal, qui allait acheter son pain, et de son garde du corps. Manuel Zamarreño, un chômeur de 42 ans, père de quatre enfants, est mort sur le coup, son corps projeté à plusieurs mètres de distance. La police attribue cet attentat au «commando Donosti» de l'ETA, le plus actif ces derniers mois, et principal responsable de la campagne contre les élus du PP, qui a fait sept morts depuis juillet 1997. L'ensemble de la classe politique a cond