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Libération

Coulisses. Combines belges.

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publié le 27 juin 1998 à 4h30

«Les Belges veulent exporter leurs combines dans l'Union. C'est

intolérable.» Pour ce diplomate, le gouvernement belge est allé trop loin dans sa volonté de caser ses «copains» au sein des institutions communautaires. Tout part du traité d'Amsterdam, conclu en juin 1997, lorsque les Quinze décident d'intégrer Schengen ­ une convention conclue en 1990 qui prévoit la suppression des contrôles aux frontières ­ dans le traité sur l'Union. Le problème est qu'il existe un «secrétariat Schengen», une structure sans pouvoir, abritée par le secrétariat du Benelux sis à Bruxelles, un autre «machin» en sommeil. Que faire des employés de ce secrétariat qui doit être intégré au secrétariat général du Conseil des ministres? L'idée retenue est celle d'un concours bidon. Cinquante-quatre personnes, dont de nombreux Belges, vont donc devenir fonctionnaires européens sans se fatiguer. Sur les sept plus hauts grades, on compte trois ressortissants du royaume. Trouvant sans doute que ça n'est pas assez, le gouvernement belge a demandé que les fonctionnaires du Benelux mis à disposition de Schengen soient eux aussi intégrés: ce qui fait soixante et onze personnes, et toujours une forte proportion de Belges. Le gouvernementveut aussi que l'un de ses protégés, le secrétaire général adjoint du Benelux, absolument inconnu, soit intégré lui aussi et nommé chef de la future division «Schengen»" La France exige son CV, ce qu'elle n'obtiendra pas. A ce jour, la Belgique a réussi à réunir une majorité qu