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Libération

Jacques Chirac en visite au Mozambique.

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publié le 29 juin 1998 à 4h36

Le Cap, Maputo envoyé spécial

La misère de Soweto et la beauté des vignobles de Stellenbosch. Avant de s'envoler hier pour Maputo, Jacques Chirac a pu plonger dans le passé et l'avenir de l'Afrique du Sud. Il a tenu, samedi, à se rendre à Soweto au mémorial d'Hector Peterson, ce jeune Noir de 13 ans, première victime tuée par les forces de l'ordre le 16 juin 1976 lors des émeutes provoquées par l'imposition de l'afrikaans comme langue dans les écoles noires. Chirac n'a qu'un commentaire: «C'est la victoire du bien sur le mal et c'est extraordinairement émouvant.» Pendant tout le week-end, il va naviguer entre cette haine affichée de l'apartheid et ses hommages à Mandela, à «cette Afrique du Sud moderne et démocratique», ou «au concept de renaissance africaine» employé par le vice-président MBéki et qu'il qualifie, lui, «de bonne conception de l'avenir». Jacques Chirac, pourtant accompagné par une soixantaine de chefs d'entreprise, s'est refusé à apparaître comme un VRP. «Ce n'est pas un voyage fondé sur des contrats, estime l'Elysée. Il s'agit de renforcer l'élan d'une pénétration psychologique dans cette région.» Des mots pour éviter de froisser dans cette sphère d'influence anglo-saxonne. Le chef de l'Etat a aussi essayé de dissiper les nuages qui planent sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Afrique du Sud. La France est accusée par certains de ses partenaires d'avoir freiné sa signature lors du sommet de Cardiff en refusant de faire les avancées néc