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Libération

Clinton critiqué par de jeunes Chinois triés par le régime. Des étudiants lui ont posé des questions gênantes en direct à la télévision.

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publié le 30 juin 1998 à 4h39

Wang Youcai, un dissident chinois qui avait déposé jeudi une demande

d'autorisation pour fonder le Parti démocrate chinois, a été interpellé hier par la police dans la région de Shanghai, peu avant l'arrivée de Bill Clinton. Vendredi, le président américain avait protesté contre l'interpellation de quatre autres dissidents lors de son passage à Xian, la première étape de sa tournée. Ces quatre dissidents avaient été relâchés au moment où le Président quittait Xian.

Pékin, de notre correspondante.

Une petite douche froide pour plus de réalisme. Ce n'est pas parce que Bill Clinton a parlé de démocratie en direct à la télévision chinoise que tous les auditeurs seront convaincus. La délégation américaine est arrivée guillerette lundi matin à l'université de Pékin. Le week-end avait été jugé «extraordinaire», marqué par le débat télévisé retransmis en direct sur les écrans chinois, des deux chefs d'Etat, Bill Clinton et Jiang Zemin, sur les sujets les plus sensibles: la répression de Tiananmen, les dissidents, Taiwan et le Tibet. Dimanche soir, le président chinois a chaleureusement salué son homologue américain lui souhaitant une bonne fin de voyage. L'acte I de la visite officielle, les entretiens politiques, s'achevait sans fausse note.

Changement de climat à Beida, l'université de Pékin, qui a formé l'élite de la Chine, dirigeants comme dissidents. C'est sur ce campus, en 1989, qu'ont démarré les manifestations démocratiques qui ont abouti place Tiananmen. Bill Clinton a contourn