Maputo, Luanda, envoyé spécial.
Jacques Chirac est arrivé, hier, en Angola, dans un pays à nouveau au bord de la guerre civile. Et la mort dans un accident d'avion samedi du représentant spécial des Nations unies Alioune Blondin Beye n'arrange rien. «C'est un coup dur, a reconnu le chef de l'Etat. Je souhaite vivement que la paix se rétablisse. ça dépendait en grande partie de lui», a-t-il ajouté en espérant que le leader de l'Unita, Jonas Savimbi, tant adulé il y a encore peu par les dirigeants de droite en France fasse «un geste et un pas important en direction du gouvernement d'union nationale».
La guerre. La paix. Dimanche soir, au Mozambique, avant-dernière étape de son périple de six jours en Afrique australe, Jacques Chirac a débarqué dans un pays en pleine reconstruction, deux jours avant les premières élections municipales près de six ans après une guerre civile qui a duré de 1975 à 1992. «Par son histoire et son appartenance au monde lusophone, par son voisinage avec tant de pays anglophones et son adhésion au Commonwealth, par sa proximité géographique et intellectuelle avec l'ensemble francophone, le Mozambique est tout naturellement un militant de la diversité culturelle, de ce monde pluriel et harmonieux en faveur duquel nous, Français et francophones, sommes mobilisés.» Par petites touches, il tente, dans ce premier voyage d'un chef d'Etat français dans cette région australe, de desserrer le verrou anglo-saxon. Il vise moins ouvertement les contrats qu'à créer