Les forces serbes ont redoublé hier d'efforts pour reprendre les
mines à ciel ouvert de Belacevac, dont l'Armée de libération du Kosovo (UÇK) s'est emparée la semaine dernière. Ce gisement de 5 000 mètres carrés, situé à une dizaine de kilomètres du chef-lieu du Kosovo, Pristina, alimente la centrale thermique d'Obilic, unique source d'électricité de la province, qui exporte également vers la Grèce et la Macédoine.
Les forces serbes ont repris le contrôle du village d'Ade, proche de la mine, où plusieurs maisons ont brûlé. Selon le comité (albanais) des droits de l'homme d'Obilic, trois membres de l'UÇK ont été tués et deux autres blessés. Six personnes ont été blessées à Ade, dont les habitants fuyaient les combats. «Nous voulons terminer cette opération avec le moins de morts et de destruction possibles», a déclaré à l'agence Reuter le gouverneur serbe de la région Veljko Odalovic.
L'opération des forces serbes, commencée lundi, est attendue et ne semble pas être la grande offensive contre les positions de l'Armée de libération du Kosovo, dont beaucoup redoutent qu'elle donne le signal d'une guerre généralisée dans la province rattachée à la Serbie et peuplée à 90% d'Albanais. La semaine dernière, des responsables de la centrale d'Obilic avaient manifesté leur crainte de devoir cesser leur activité faute de houille et réclamé une intervention énergique. La tension était brusquement montée quand les combattants indépendantistes albanais s'étaient emparés des bâtiments de la mi