Hong-kong de notre correspondante.
Fini le célèbre atterrissage en slalom, au ras des immeubles de Hong-kong, qui valait aux pilotes une prime spéciale et donnait aux passagers un grand frisson. Les dernières lumières de Kai Tak, le vieil aéroport de Hong-kong, situé en plein centre-ville, se sont éteintes pour la dernière fois hier soir. Plus de 10 000 visiteurs étaient venus ces derniers jours faire l'une de ces photographies, si saisissantes, d'avion au décollage, ou simplement arpenter les couloirs avec nostalgie.
Tout au long de la nuit de dimanche à lundi, dans un incroyable ballet où une étourderie serait impardonnable, les installations ont été permutées, les ordinateurs basculés, les compagnies aériennes une nouvelle fois informées. Ce matin, les aiguilleurs du ciel se sont rendus à plus d'une heure de Hong-kong, dans une tour de contrôle flambant neuve, sur le gigantesque aéroport de Chek Lap Kok, qui amorce aujourd'hui ses activités commerciales.
Projet anglais. Ce nouvel aéroport devrait être le plus moderne d'Asie et le plus grand du monde, après celui de Kansai au Japon. Le feu vert pour sa construction a été donné voilà plus de neuf ans par le gouverneur britannique lord Wilson, à l'époque où le territoire de 6 millions d'habitants était encore une colonie anglaise. C'était juste après la répression par le régime chinois du mouvement démocratique de Tian Anmen. Et alors qu'un vent de panique et de dégoût tombait sur Hong-kong, Londres voulait manifester sa confi