Le président Hafez el-Assad a-t-il entrouvert sa porte à
l'initiative franco-égyptienne de conférence internationale destinée à sauver la paix au Proche-Orient? Peut-être. S'il est bien difficile de sonder les intentions syriennes, l'Elysée et le Quai d'Orsay, au deuxième jour de la visite du président syrien à Paris, faisaient preuve vendredi d'un relatif optimisme. «On a fait du chemin», résumait une source diplomatique française. Une façon de dire aussi que tous les obstacles sont loin d'être levés. Pourtant, le chef de l'Etat syrien, dont la circonspection en matière d'initiative diplomatique est légendaire, semblait moins réservé. «S'il y a de nouvelles initiatives qui méritent que nous nous en occupions, nous le ferons, mais à condition que cela soit en accord avec nos demandes fondamentales. Nous tenons à nos principes», a-t-il déclaré aux journalistes.
Au cours de ses entretiens avec Hafez el-Assad, Jacques Chirac s'est donc évertué à convaincre Damas que cette initiative née de façon impromptue lors d'une rencontre en mai à Paris avec le président égyptien Hosni Moubarak s'inscrivait dans le cadre de la conférence de Madrid. Celle-ci avait lancé le processus de paix israélo-arabe, la Syrie s'y étant associée. Depuis, elle est la référence obligée du président syrien. Jacques Chirac a réaffirmé que la France ne remettait pas en cause le principe de la paix en échange de la terre, principe fondateur de la diplomatie syrienne.
Le projet franco-égyptien prévoit une co